Qui suis-je ? — L’art sacré de se laisser être
Il est une question qui, posée avec sincérité, devient une prière silencieuse :
Qui suis-je ?
Non comme une formulation intellectuelle.
Non comme une énigme à résoudre.
Mais comme un appel vivant à la vérité, jaillissant du cœur même de l’être.
Depuis l’enfance, nous apprenons à devenir quelqu’un.
À porter un nom, un rôle, une histoire.
À affirmer des préférences, à collectionner des souvenirs, à défendre des croyances.
Et pourtant…
À certains moments de notre vie, une faille s’ouvre.
Une lumière traverse la trame serrée du personnage.
Et une évidence émerge, douce mais implacable : “Ce que je suis ne peut être ce que je crois être.”
C’est dans cet interstice que commence le véritable chemin.
Le séminaire intensif Qui suis-je ? naît de ce pressentiment.
Il ne propose ni réponse, ni théorie, ni méthode spirituelle au sens classique.
Il offre un cadre. Un feu doux. Une invitation radicale à être vu… sans masque, sans récit, sans effort.
La pratique est simple : deux êtres humains se font face.
L’un reçoit cette consigne : “Dis-moi qui tu es.”
Et l’autre écoute. Non pas pour répondre, analyser ou guider. Mais pour accueillir.
Présence pure face à présence pure.
Puis les rôles s’inversent.
Encore et encore.
Pendant trois jours, au rythme des dyades, du silence, de la marche consciente.
Qu’est-ce qui se passe alors ?
Le mental s’agite, tente de comprendre, de performer.
Mais peu à peu, sa mécanique s’essouffle.
L’être n’a plus besoin de se défendre.
Et ce qui restait tapi derrière les mots — ce que nous avons toujours été — commence à se laisser reconnaître.
Ce n’est pas une idée. Ce n’est pas une expérience mystique à ajouter à la collection.
C’est un reconnaître.
Un abandon naturel de ce que nous ne sommes pas.
Un glissement sans effort vers l’intime évidence :
“Je suis. Et ce que je suis est libre.”
Rien de spectaculaire.
Juste la simplicité retrouvée d’un cœur nu.
La tendresse d’un regard qui ne cherche plus.
La fin, peut-être, de cette lutte incessante pour devenir.
Car en vérité, il n’y a rien à devenir.
Seulement l’être, ici, maintenant.
Silencieux, vaste, immobile.
Et pourtant vibrant, vivant, ouvert.
Certains disent que trois jours de cette pratique ont changé leur vie.
Qu’ils y ont vécu l’équivalent de mois, voire d’années de méditation ou de thérapie.
Mais en réalité, ce n’est pas le temps qui compte.
C’est la qualité de l’écoute.
La qualité de la présence.
La profondeur du consentement à se laisser être.
Si cette question vous habite — Qui suis-je ? —
et si vous sentez qu’elle ne peut plus être résolue par la pensée,
alors peut-être est-il temps d’entrer dans ce feu doux.
Non pour en sortir avec une réponse,
mais pour en émerger sans question.